Gentoo - Installation

Installer Gentoo facilement (OpenRC)

Table des matières

logo_gentoo



Introduction



Gentoo est une distribution GNU/Linux sympathique, conçue pour être optimisée pour le matériel de l'utilisateur. Tous les programmes sont donc compilés à partir du code source.

Gentoo utilise le gestionnaire de paquets Portage.

Calculate Linux dont je parle beaucoup sur ce site est basé sur Gentoo, mais est plus "facile" d'emploi :intello:

Ce tutoriel traite les cas d'installation en mode :
- BIOS ou UEFI
- Partition standard ou LVM

Ce guide est un résumé du Handbook officiel ( https://wiki.gentoo.org/wiki/Handbook:AMD64 ) en français, et avec mes astuces.

Ce tutoriel traite de l'installation avec OpenRC.
Pour installer Gentoo avec systemd : https://www.linuxtricks.fr/wiki/installer-gentoo-facilement-systemd


Avant installation



Obtenir le média d'installation



Dans un premier temps, il est nécessaire de télécharger l'ISO d'installation disponible ici :



Prérequis



Vérifier que la machine dispose du réseau, surtout d'Internet.

Disposer d'une deuxième machine avec un client SSH est un plus (le copier coller sera plus facile)


Préparer l'installation



Graver sur une clé USB l'image ISO avec la méthode que vous utilisez habituellement.

Sur l'invite de commande boot: valider en appuyant sur Entrée.

Le Live CD charge les modules et démarre.

On est invité à sélectionner la disposition du clavier. Pour le français, saisir 18 (fr).

Le chargement est terminé lorsque le prompt livecd ~ # s'affiche.

Si le clavier n'est pas en français :

Code BASH :
 loadkeys fr


On vérifie que nous disposons bien d'une IP :

Code BASH :
ip a


Si besoin, demander une IP à notre serveur DHCP :

Code BASH :
dhcpcd


Dans le cas d'une interface wi-fi, on pourra utiliser l'outil semi-graphique

Code BASH :
net-setup


On teste la connexion à internet (Ctrl+C pour annuler) :

Code BASH :
ping -c2 linuxtricks.fr


Si ça ne marche pas, on peut renseigner les DNS de Google :

Code BASH :
echo "namserver 8.8.8.8" > /etc/resolv.conf



Configurer l'accès distant ssh



Sur la machine locale



On démarre le service ssh :
Code BASH :
/etc/init.d/sshd start


Et on initialise le mot de passe root :
Code BASH :
passwd



Sur la machine distante



On se connecte depuis un autre PC sur notre Gentoo :

Code BASH :
ssh root@Ip_machine

Ce sera plus facile pour faire du copier/coller.

A partir d'ici, je ne saisirai les commandes que depuis la machine distante !

Partitionnement



Préparer le disque



Il existe plusieurs manières de partitionner son disque, avec des outils différents.

On va utiliser cfdisk, il est plus "facile" à utiliser que fdisk.
Code BASH :
cfdisk


Si le disque sélectionné n'est pas le bon, on passera le nom du disque après la commande cfdisk, exemple ici avec un disque nvme :
Code BASH :
cfdisk /dev/nvme0n1


Si le disque est vierge et qu'on doit sélectionner un label (Table de partition) :
- En UEFI : Sélectionner gpt
- En BIOS : Sélectionner dos

Exemple partitionnement simple



Partitionner à sa guise, dans ce tutoriel, on va faire :
  • une partition EFI de 100Mo
  • une partition racine de 70Go
  • une partition /home du reste
  • un fichier de 2Go pour le swap : /swap


Avec cfdisk, créer les partitions :

Code BASH :
                           Disk: /dev/sda
      Size: 238.47 GiB, 256060514304 bytes, 500118192 sectors
    Label: gpt, identifier: 39E9351F-D279-E74C-B075-EB2017B341BE
    Device         Start       End   Sectors   Size Type
>>  /dev/sda1       2048    206847    204800   100M EFI System
    /dev/sda2     206848 147007487 146800640    70G Linux filesystem
    /dev/sda3  147007488 500117503 353110016 168.4G Linux filesystem
     [ Delete ]  [ Resize ]  [  Quit  ]  [  Type  ]  [  Help  ]
     [  Write ]  [  Dump  ]


Pour la partition EFI, si vous n'en aviez pas, sélectionnez bien le type EFI System (ce qui appose le flag boot et esp).

On formate les partitions :
Code BASH :
mkfs.fat -F32 /dev/sda1

Code BASH :
mkfs.ext4 /dev/sda2

Code BASH :
mkfs.ext4 /dev/sda3


On monte la partition racine dans/mnt/gentoo :
Code BASH :
mount /dev/sda2 /mnt/gentoo


Dans le cas UEFI, monter aussi la partition FAT32 dans /boot/EFI.
Si vous avez une partition /boot séparée, montez-la d'abord !
Code BASH :
mkdir -p /mnt/gentoo/boot/EFI

Code BASH :
mount /dev/sda1 /mnt/gentoo/boot/EFI


On créé les points de montage des autres partitions et on monte celles-ci dans leurs dossiers respectifs (exemple avec /home sur /dev/sda3)

Code BASH :
mkdir -p /mnt/gentoo/home
mount /dev/sda3 /mnt/gentoo/home


Je vais créer mon fichier swap de 2Go et on positionne les bons droits :
Code BASH :
dd if=/dev/zero of=/mnt/gentoo/swap bs=1G count=2
chmod 600 /mnt/gentoo/swap


On formate le swap :
Code BASH :
mkswap /mnt/gentoo/swap


Dans le cas d'une partition, on formate la partition :
Code BASH :
mkswap /dev/sdaX


On active le swap :
Code BASH :
swapon /mnt/gentoo/swap


Exemple partitionnement LVM



Si vous suivez cette voie, assurez-vous de connaitre LVM. Plus d'infos : https://www.linuxtricks.fr/wiki/lvm-sous-linux-volumes-logiques

Pour un exemple LVM on va faire :
  • une partition EFI de 100Mo
  • une partition boot de 1Go
  • un volume physique (le reste du disque)
  • un volume group rootvg
  • un volume logique rootlv pour la racine de 50G
  • un volume logique swaplv de 2G
  • un volume logique homelv du reste


Avec cfdisk, créer les partitions :
Code :
                              Disk: /dev/sda
           Size: 128 GiB, 137438953472 bytes, 268435456 sectors
       Label: gpt, identifier: 2798A895-B765-44C4-8AFE-D985D3A5D7CE
    Device         Start        End    Sectors     Size Type
>>  /dev/sda1       2048     206847     204800     100M EFI System        
    /dev/sda2     206848    2303999    2097152       1G Linux filesystem
    /dev/sda3    2304000  268433407  266129408   126.9G Linux LVM
  [ Delete ]  [ Resize ]  [  Quit  ]  [  Type  ]  [  Help  ]  [  Write ]
  [  Dump  ]


Pour la partition EFI, si vous n'en aviez pas, sélectionnez bien le type EFI System (ce qui appose le flag boot et esp).

On formate les partitions :
Code BASH :
mkfs.fat -F32 /dev/sda1

Code BASH :
mkfs.ext4 /dev/sda2


On créé la partie LVM :
Code BASH :
pvcreate /dev/sda3

Code BASH :
vgcreate rootvg /dev/sda3

Code BASH :
lvcreate -n rootlv -L 50G rootvg

Code BASH :
lvcreate -n swaplv -L 2G rootvg

Code BASH :
lvcreate -n homelv -l +100%FREE rootvg


On formate la partie LVM :
Code BASH :
mkfs.ext4 /dev/rootvg/rootlv

Code BASH :
mkfs.ext4 /dev/rootvg/homelv

Code BASH :
mkswap /dev/rootvg/swaplv



On monte le volume logique racine dans/mnt/gentoo :
Code BASH :
mount /dev/rootvg/rootlv /mnt/gentoo


On monte créé le dossier boot et on monte la partition boot :
Code BASH :
mkdir /mnt/gentoo/boot

Code BASH :
mount /dev/sda2 /mnt/gentoo/boot


Dans le cas UEFI, monter aussi la partition FAT32 dans /boot/EFI.
Code BASH :
mkdir /mnt/gentoo/boot/EFI

Code BASH :
mount /dev/sda1 /mnt/gentoo/boot/EFI


On créé les points de montage des autres volumes logiques et on monte ceux-ci dans leurs dossiers respectifs :
Code BASH :
mkdir /mnt/gentoo/home

Code BASH :
mount /dev/rootvg/homelv /mnt/gentoo/home


On active le swap :
Code BASH :
swapon /dev/rootvg/swaplv


Installer les fichiers d'installation de Gentoo



Stage 3 : Le système



Le site de Gentoo propose les liens vers les "stage 3" de chaque architecture. Prendre celle qui convient le mieux.

Se rendre dans la future racine de notre système :
Code BASH :
cd /mnt/gentoo


On récupérera le stage3 depuis le site de Gentoo : https://www.gentoo.org/downloads/

Pour aller plus vite, on pourra utiliser ce miroir allemand : http://ftp-stud.hs-esslingen.de/pub/Mirrors/gentoo/releases/amd64/autobuilds/ (pour du 64bits).

Plusieurs stage3 sont à notre disposition :
- stage3-amd64-openrc : Stage 3 OpenRC (serveur)
- stage3-amd64-desktop-profile-openrc : Stage 3 OpenRC (desktop) qui contient déjà des éléments si on veut installer Gentoo avec un interface graphique

Dans ce tutoriel, on partira sur stage3-amd64-openrc.

On télécharge avec wget :
Code BASH :
wget http://url-du-stage-3-selectionne.tar.xz


Extraire ensuite l'archive :
Code BASH :
tar xvpf stage3-*.tar.xz --xattrs-include='*.*' --numeric-owner


Configuration essentielle avant le chroot



Configuration du fichier make.conf



On édite le fichier make.conf pour lui ajouter quelques options supplémentaires.

Le fichier /etc/portage/make.conf est le fichier de configuration dans lequel on va définir les variables de notre future installation (nombre de coeurs, carte vidéo, périphériques d'entrée, langue, choix des variables d'utilisation, etc... )
Code BASH :
nano -w /mnt/gentoo/etc/portage/make.conf


On peut d'abord vérifier que les variables concernant la compilation sont :

Code BASH :
COMMON_FLAGS="-O2 -pipe -march=native"
CFLAGS="${COMMON_FLAGS}"
CXXFLAGS="${COMMON_FLAGS}"


On peut affiner plus l'optimisation de GCC, plus d'infos ici suivant le matériel : https://wiki.gentoo.org/wiki/Safe_CFLAGS

Voici un exemple de variables à définir (adaptez suivant les commentaires) :
Code BASH :
# USE flags globaux
USE=""
# Nombre de jobs pour compiler, 12 car 12CPU (vérifier avec la commande nproc) - Compter 2Go de RAM par job
MAKEOPTS="-j12" 
#Langue (anciennement)
LINGUAS="fr"
#Langue
L10N="fr"
#Cartes graphiques, choisir les cartes adéquats. Garder fbdev (framebuffer) et vesa (générique)
VIDEO_CARDS="fbdev vesa intel i915 nvidia nouveau radeon amdgpu radeonsi virtualbox vmware qxl"
# Périphériques d'entrées utilisés (clavier souris + si affinités)
INPUT_DEVICES="libinput synaptics keyboard mouse joystick wacom"
# Pour ne pas avoir la compilation verbeuse
EMERGE_DEFAULT_OPTS="${EMERGE_DEFAULT_OPTS} --quiet-build=y" 
# Permet de pouvoir compiler sereinement lorsque gentoo est en prod
PORTAGE_SCHEDULING_POLICY="idle"
 


Si notre gentoo est installée en LVM, on active de manière globale le USE lvm dans notre fichier make.conf :
Code BASH :
USE="lvm"


Sélection des miroirs



On sélectionne un miroir proche qu'on ajoute dans le make.conf :
Code BASH :
mirrorselect -i -o >> /mnt/gentoo/etc/portage/make.conf


Installer le système de base



Il faut bien comprendre que le système Gentoo que nous installons se trouve dans /mnt/gentoo du live sur lequel on a démarré.

Copie des informations DNS



Dans un premier temps, on copie le fichier de résolution de noms DNS du live dans la future arborescence :
Code BASH :
cp -L /etc/resolv.conf /mnt/gentoo/etc/


Montage et chroot



On monte ensuite les pseudo systèmes de fichiers proc et dev et sys dans /mnt/gentoo :

Code BASH :
mount -t proc /proc /mnt/gentoo/proc
mount --rbind /dev /mnt/gentoo/dev
mount --rbind /sys /mnt/gentoo/sys


On change l’environnement du live pour basculer vers l'environnement final. Pour cela on chroot le système :
Code BASH :
chroot /mnt/gentoo /bin/bash


Le montage et le chroot peut se faire avec la commande suivante depuis le live Gentoo :
Code BASH :
arch-chroot /mnt/gentoo


On met à jour des variables d'environnement :
Code BASH :
env-update && source /etc/profile


Vous pouvez avoir ce message :
Code TEXT :
!!! Section 'gentoo' in repos.conf has location attribute set to nonexistent directory: '/var/db/repos/gentoo'
!!! Invalid Repository Location (not a dir): '/var/db/repos/gentoo'

C'est normal, les dossiers de portage ne sont pas encore installés. On va le faire juste après.


Pour ne pas s’emmêler les pinceaux, on peut ajouter un repère à notre prompt pour bien distinguer que l'on est en chroot :
Code BASH :
export PS1="[chroot] $PS1"


Portage



On va maintenant télécharger et extraire l'arbre de portage (la dernière version). C'est la liste de tous les logiciels disponibles sous Gentoo :
Code BASH :
emerge-webrsync


L'opération prend un petit peu de temps.

Configurer le profile



Ensuite, on va sélectionner son profil.

Lister les profils via :
Code BASH :
eselect profile list


Par défaut le profil sélectionné est celui avec une étoile et correspond à l'archive stage3 téléchargée précédemment.
Pour une archive OpenRC (non desktop), au moment de la mise à jour ce ce tuto :
Code TEXT :
  [21]  default/linux/amd64/23.0 (stable) *


Si on souhaite changer de profile, on peut en sélectionner un autre avec son numéro :
Code BASH :
eselect profile set XX


Optimisation de la compilation (Facultatif)



On peut également "améliorer" la compilation en mentionnant les FLAGS que le CPU sait traiter.
Bien que la variable s'appelle CPU_FLAGS_X86, elle concerne le 32 bits (x86) et 64 bits (amd64) .

Installer app-portage/cpuid2cpuflags :
Code BASH :
emerge -av app-portage/cpuid2cpuflags


Exécuter la commande :
Code BASH :
cpuid2cpuflags


Chez moi elle renvoie :
Code :
CPU_FLAGS_X86: aes avx avx2 f16c fma3 mmx mmxext pclmul popcnt rdrand sha sse sse2 sse3 sse4_1 sse4_2 sse4a ssse3


Ajouter la variable dans le make.conf CPU_FLAGS_X86 et les flags utilisables par votre CPU, ce qui fait chez moi :
Code :
CPU_FLAGS_X86="aes avx avx2 f16c fma3 mmx mmxext pclmul popcnt rdrand sha sse sse2 sse3 sse4_1 sse4_2 sse4a ssse3"


Problème des logiciels non-libres (Facultatif)



Si plus tard on ne veut pas s'embêter avec les licences et qu'on se fiche d'avoir des logiciels propriétaires (c'est mon cas) on autorise tout dans le fichier package.licence :
Code BASH :
mkdir /etc/portage/package.license

Code BASH :
echo "*/* *" >> /etc/portage/package.license/custom


Dépôts binaire (Facultatif)



Gentoo met à disposition des paquets binaires depuis décembre 2023.
Pour les configurer et les utiliser, consulter cet article : https://www.linuxtricks.fr/wiki/gentoo-parametrer-les-depots-binaires

Mise à jour du world



Une fois le profil sélectionné et le make.conf personnalisé, on peut faire une mise à jour du world avant de continuer :
Code BASH :
emerge -avuDN @world


Les paquets seront mis à jour et ceux dont les USE sont modifiés seront recompilés.

Locales



Les locales, ce sont la langue et l'encodage du système. Configurer tout cela pour du français :
Code BASH :
nano -w /etc/locale.gen


Mettre ceci pour du français compatible UTF-8 :
Code BASH :
fr_FR.UTF-8 UTF-8


On génère les locales :
Code BASH :
locale-gen


On liste ensuite les locales disponibles :
Code BASH :
eselect locale list


Et on sélectionne le Français :
Code BASH :
eselect locale set fr_FR.utf8


On configure la disposition du clavier pour la console TTY :
Code BASH :
nano -w /etc/conf.d/keymaps


Modifier la ligne keymap ainsi pour disposer d'un clavier AZERTY :
Code BASH :
keymap="fr"


On met à jour l'environnement :
Code BASH :
env-update && source /etc/profile && export PS1="[chroot] $PS1"


Configurer le fuseau horaire



Vu que nous sommes sur Paris en France, configurons ainsi le fuseau horaire :
Code BASH :
echo "Europe/Paris" > /etc/timezone


Et on configure le paquet timezone-data :
Code BASH :
emerge --config sys-libs/timezone-data


Dans le cadre d'une VM, il est nécessaire d'appliquer cette commande pour synchroniser l'horloge matérielle à l'horloge système :
Code BASH :
hwclock --systohc


Fichier fstab



Exemple partitionnement standard



Editer le fichier fstab pour renseigner les partitions et leur point de montage :
Code BASH :
nano -w /etc/fstab


Exemple :
Code :
/dev/sda2               /               ext4            defaults,noatime         0 1
/dev/sda3               /home           ext4            defaults,noatime         0 2
/swap               none            swap            sw              0 0
/dev/sda1              /boot/EFI           vfat            defaults         0 0


Pour utiliser les UUID au lieu des noms des partitions, vous pouvez les récupérer avec la commande :
Code BASH :
blkid


Et donc mettre les entrées dans le fstab sous cette forme :
Code BASH :
UUID="07d35d17-75de-4a82-b3a7-1ca1208a8cdb"     /     ext4     defaults     0 1


Exemple partitionnement LVM



Editer le fichier fstab pour renseigner les partitions et leur point de montage :
Code BASH :
nano -w /etc/fstab


Exemple :
Code :
/dev/sda2               /boot           ext4            defaults,noatime        0 2
/dev/sda1               /boot/EFI       vfat            defaults                0 0
/dev/rootvg/rootlv      /               ext4            defaults,noatime        0 1
/dev/rootvg/homelv      /home           ext4            defaults,noatime        0 2
/dev/rootvg/swaplv      none            swap            sw                      0 0


Pour utiliser les UUID au lieu des noms des partitions, vous pouvez les récupérer avec la commande :
Code BASH :
blkid


Et donc mettre les entrées dans le fstab sous cette forme :
Code BASH :
UUID="1a7db55e-5c90-42b7-acf4-1c4146f7ce7e"      /               ext4            defaults,noatime        0 1


Installer le chargeur d'amorçage



Cas BIOS



Définir la variable GRUB_PLATFORMS dans le fichier make.conf :
Code BASH :
nano -w /etc/portage/make.conf


Code TEXT :
GRUB_PLATFORMS="pc" 


Ensuite, on installe grub2 :
Code BASH :
emerge -av sys-boot/grub


Une fois grub installé, on l'installe sur MBR du disque système :
Code BASH :
grub-install /dev/sda


La configuration sera générée avec installkernel (paragraphe suivant)

Cas UEFI



Définir la variable GRUB_PLATFORMS dans le fichier make.conf :
Code BASH :
nano -w /etc/portage/make.conf


Code TEXT :
GRUB_PLATFORMS="efi-64" 


Ensuite, on installe grub2 :
Code BASH :
emerge -av sys-boot/grub


Une fois grub installé, on installe les fichiers dans la partition EFI :
Code BASH :
grub-install --target=x86_64-efi --efi-directory=/boot/EFI


Si vous avez cette erreur (récemment rencontrée) :
Code TEXT :
Could not delete variable: Read-only file system


Remontez en lecture/écriture efivars :
Code BASH :
mount -o remount,rw /sys/firmware/efi/efivars


La configuration sera générée avec installkernel (paragraphe suivant)

Configurer le kernel



installkernel



Grâce à installkernel, au moment de l'installation du kernel, l'initrd sera automatiquement créé et la configuration de grub générée.
Cet outil est bian pratique. Sans lui, le kernel sera installé dans /boot avec un nom qui ne sera pas détecté par GRUB. De plus, il est hautement recommandé par Gentoo.

On active les USE dracut et grub :
Code BASH :
echo "sys-kernel/installkernel dracut grub" >> /etc/portage/package.use/installkernel


On install ensuite l'outil :
Code BASH :
emerge -av sys-kernel/installkernel


LVM (Si concerné)



On installe le paquet lvm2
Code BASH :
emerge -av lvm2


On démarre le service lvm et on l'ajoute au boot :
Code BASH :
/etc/init.d/lvm start

Code BASH :
rc-update add lvm boot


Il est nécessaire de générer un initramfs. Sans cela, le système ne démarrera pas. (on verra plus bas).

linux-firmware



On peut aussi installer linux-firmware, si on a du matériel spécifique (dans tous les cas, ça ne mange pas de pain) :
Code BASH :
emerge -av sys-kernel/linux-firmware


Vous devez stipuler d'avoir lu les licences linux-fw-redistributable no-source-code de linux-firmware en ajoutant la ligne qui va bien dans package.license :
Code BASH :
mkdir /etc/portage/package.license

Code BASH :
echo "sys-kernel/linux-firmware linux-fw-redistributable no-source-code" >> /etc/portage/package.license/custom 


Cas 1 Installer les sources et les compiler manuellement



On pourra se référer au tuto http://www.linuxtricks.fr/wiki/compiler-son-kernel-linux#paragraph_la-personnalisation

Installer les sources du noyau :
Code BASH :
emerge -av sys-kernel/gentoo-sources


On peut aussi installer les paquets pciutils et usbutils contenant les outils lspci et lsusb :
Code BASH :
emerge -av sys-apps/pciutils sys-apps/usbutils


On créé le lien symbolique /usr/src/linux. D'abord on liste les kernels :
Code BASH :
eselect kernel list


La réponse au moment de l'édition du tuto :
Code :
Available kernel symlink targets:
  [1]   linux-6.6.47-gentoo


On sélectionne le noyau :
Code BASH :
eselect kernel set 1


On se rend dans les sources :
Code BASH :
cd /usr/src/linux


On nettoie les sources :
Code BASH :
make mrproper


Pour partir sur un noyau minimaliste, on pourra générer une configuration basique :
Code BASH :
make defconfig


On règle les options du noyau :
Code BASH :
make menuconfig


Pour EFI, bien activer ceci le support des partitions GPT :

Code TEXT :
-*- Enable the block layer --->
    ...
    Partition Types --->
    [*] Advanced partition selection
      ...
      [*] EFI GUID Partition support


et le support EFI :

Code TEXT :
Processor type and features  --->
    [*] EFI runtime service support 
    [*]   EFI stub support
 
Firmware Drivers  --->
    <*> EFI Variable Support via sysfs


Si on a utilisé précédemment du LVM, activer ceci :

Code TEXT :
Device Drivers  --->
   Multiple devices driver support (RAID and LVM)  --->
       <*> Device mapper support
           <*> Crypt target support
           <*> Snapshot target
           <*> Mirror target
           <*> Multipath target
               <*> I/O Path Selector based on the number of in-flight I/Os
               <*> I/O Path Selector based on the service time



Plus d'infos sur le Wiki Gentoo concernant les matériels :
Exemples CPU :
AMD Ryzen : https://wiki.gentoo.org/wiki/Ryzen
Exemples GPU :
AMDGPU : https://wiki.gentoo.org/wiki/AMDGPU
NVidia : https://wiki.gentoo.org/wiki/NVIDIA
Exemples de PC :
Dell XPS 13 9350 : https://wiki.gentoo.org/wiki/Dell_XPS_13_9350
Et sur la gestion de l'énergie pour les PC portables :
https://wiki.gentoo.org/wiki/Power_management/Guide


Sauvegarder le fichier .config.

On compile le noyau (mettez comme valeur à "j" le nombre de CPU, retourné par la commande nproc) :
Code BASH :
make -j12


On installe les modules :
Code BASH :
make modules_install


Puis on installe le noyau :
Code BASH :
make install


On marque dracut installé manuellement, c'est plus sûr (même si c'est une dépendance de installkernel) :
Code BASH :
emerge --noreplace sys-kernel/dracut


Si l'initrd n'a pas été créé automatiquement avec installkernel, on la génère avec :
Code BASH :
dracut --kver $version


Exemple, si mon noyau s'appelle 6.6.47-gentoo-adrien
Code BASH :
dracut --kver 6.6.47-gentoo-adrien


Cas 2 Installer un noyau binaire



Si on ne veut pas s'embêter à compiler le noyau, on peut installer un kernel Gentoo précompilé avec les patchs de Gentoo.
Le initramFS sera généré automatiquement.

Pour cela, on installera simplement le paquet gentoo-kernel-bin :

Code BASH :
emerge -av sys-kernel/gentoo-kernel-bin


Et voilà !

On pourra par la suite compiler le noyau avec sa propre configuration comme illustré dans le cas 1 juste au dessus.

A noter que si on veut regénérer le initramfs, on pourra utiliser la commande :

Code BASH :
emerge --config sys-kernel/gentoo-kernel-bin


Définir le nom d'hôte



On configure le nom d'hôte de la machine en l'écrivant dans le fichier /etc/hostname :
Code BASH :
echo "gentoo" > /etc/hostname


On peut aussi configurer à notre guise le fichier hosts :
Code BASH :
nano -w /etc/hosts


Exemple :
Code TEXT :
127.0.0.1       gentoo.linuxtricks.lan gentoo localhost


Configuration du réseau



Marquer comme installé manuellement netifrc :
Code BASH :
emerge -av --noreplace net-misc/netifrc


IP Fixe



Pour configurer une IP fixe, repérer le nom de l'interface réseau avec
Code BASH :
ip a


Ensuite, on édite a configuration de l'interface réseau (je prends un exemple avec le nom enp12s0) :
Code BASH :
nano -w /etc/conf.d/net


Ajouter la configuration du réseau. Voici un exemple sur mon serveur :
Code BASH :
config_enp12s0="192.168.21.251/24"
routes_enp12s0="default via 192.168.21.254"
dns_servers="8.8.8.8"



IP Dynamique



Si on veut récupérer automatiquement une adresse IP, il faut installer un client DHCP :
Code BASH :
emerge -av dhcpcd


Repérer le nom de l'interface réseau avec
Code BASH :
ip a


Ensuite, on édite a configuration de l'interface réseau (je prends un exemple avec le nom enp12s0) :
Code BASH :
nano -w /etc/conf.d/net


Ajouter une ligne (ou l'éditer) de la configuration du réseau pour indiquer qu'on utilise DHCP :
Code BASH :
config_enp12s0="dhcp"


Wi-Fi



Si on a utilisé le Wi-Fi avec le live, penser à installer wpa_supplicant
Code BASH :
emerge -av net-wireless/wpa_supplicant


Ajouter le réseau et la clé associée dans la config du système :
Code BASH :
wpa_passphrase ssid passphraseduwifi >>  /etc/wpa_supplicant/wpa_supplicant.conf


Il ne faut pas oublier de démarrer le service la prochaine fois :
Code BASH :
rc-update add wpa_supplicant default



Activer le réseau au redémarrage



Pour activer la carte réseau au démarrage, il suffit de créer un lien symbolique du service réseau avec le nom de l'interface
Code BASH :
cd /etc/init.d
ln -sv net.lo net.enp12s0


Puis on active ce service au démarrage :
Code BASH :
rc-update add net.enp12s0 default


Définir un mot de passe root



N'oublions pas le plus important, le mot de passe root !
Code BASH :
passwd


Configuration finale



Service SSH



N'oublions pas de lancer le service SSH au boot, s'il s'agit d'un serveur :
Code BASH :
rc-update add sshd default


On pourra configurer à notre guise le serveur SSH en éditant le fichier de config :
Code BASH :
nano -w /etc/ssh/sshd_config


Ajout d'utilisateurs



On ne va pas se promener sur notre nouveau système en root non ?
Pour cela, il faut ajouter un utilisateur au moins :

Code BASH :
useradd -m -G users,groupe1,group2,group3  -s /bin/bash nom_user


Voici une brève descriptions des groupes plutôt utiles :
  • audio : accès autorisé aux périphériques audio
  • cdrom : accès direct autorisé aux lecteurs optiques
  • portage : permet d'utiliser emerge --pretend
  • plugdev : permet de monter de périphériques à chaud et de les utiliser, par exemple des appareils photos : numériques ou des clés USB
  • video : accès autorisé au matériel de capture vidéo et à l'accélération matérielle
  • wheel : commande su utilisable


Exemple :
Code BASH :
useradd -m -G users,wheel,audio,cdrom,video,portage -s /bin/bash adrien


Ne pas oublier d'initialiser le mot de passe via la commande passwd à notre utilisateur créé.
Exemple :
Code BASH :
passwd adrien


Générer la configuration de GRUB



GRUB est nécessaire par l'outil installkernel que nous avons installé précédemment.
Il est donc installé à ce stade.

Vérifier que la configuration de GRUB ait bien été générée :
Code BASH :
ls -l /boot/grub/grub.cfg 


Si ce n'est pas le cas, regénérer la configuration :
Code BASH :
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg


Finalisation de l'installation du système



Préparation au redémarrage



On sort du chroot :
Code BASH :
exit


On supprime les fichiers précédemment téléchargés :
Code BASH :
rm -f /mnt/gentoo/*.tar.xz


On revient à la racine du live et on démonte tout ce dont on a plus besoin :
Code BASH :
cd /

Code BASH :
umount -R /mnt/gentoo


On reboot :
Code BASH :
reboot


On enlève le live USB.

Voila Gentoo est installée :magic:

Outils et services de base (Facultatif)



Logs et Journalisation



On installe rsyslog et logrotate :
Code BASH :
emerge -av app-admin/rsyslog app-admin/logrotate


On démarre le service au boot :
Code BASH :
rc-update add rsyslog default


Planificateur de tâches



On installe cron :
Code BASH :
emerge -a sys-process/cronie


On démarre le service au boot :
Code BASH :
rc-update add cronie default


Service NTP



Si on le souhaite, on peut installer le service NTP via chrony pour synchroniser l'horloge automatiquement via le réseau :
Code BASH :
emerge -av net-misc/chrony


On démarre le service :
Code BASH :
/etc/init.d/chronyd start


On l'ajoute au démarrage de la machine :
Code BASH :
rc-update add chronyd default


Le fichier de config par défaut est suffisant juste pour le client NTP.

Quelques outils pratiques



Installons quelques outils pratiques autour de portage :
Code BASH :
emerge -av app-portage/gentoolkit app-portage/portage-utils  app-portage/eix


Quelques outils d'autocomplétion bash :
Code BASH :
emerge -av app-shells/bash-completion app-shells/gentoo-bashcomp


Quelques outils pratiques :
Code BASH :
emerge -av sys-process/nmon sys-process/htop app-misc/screen app-editors/vim


eix



On peut aussi installer eix pour la recherche rapide de paquets et d'autres outils agréables à utiliser :
Code BASH :
emerge -av app-portage/eix


On peut configurer la mise à jour de la base eix au même moment que emerge --sync
Pour cela, on peut créer un script qui appelle les commandes eix-associées après l'exécution de emerge --sync

Créer le dossier /etc/portage/postsync.d s'il n'existe pas
Code BASH :
mkdir /etc/portage/postsync.d


Créer un script :
Code BASH :
nano -w  /etc/portage/postsync.d/maj-eix


Voici ce que j'ai développé :
Code BASH :
#!/bin/bash
if [[ -e /var/cache/eix/portage.eix ]]
then
    rsync -ca /var/cache/eix/portage.eix /var/cache/eix/previous.eix
fi
eix-update
if [[ -e /var/cache/eix/previous.eix ]]
then
    eix-diff
fi


On rend le script exécutable évidemment :
Code BASH :
chmod +x /etc/portage/postsync.d/maj-eix


Le prochain emerge --sync appellera ce script automatiquement pour exécuter les commandes adéquates

Installer un environnement de bureau



Si on veut installer un environnement de bureau, retrouvez la suite dans un second article ici : https://www.linuxtricks.fr/wiki/installer-gentoo-facilement-environnement-de-bureau
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